mardi 24 avril 2012


                           L’origine  des  appellations Saemss-cusems et cusems
Au début des années 2000 le syndicalisme enseignant du primaire au secondaire  était dominé par le SUDES et l’UDEN. Il se trouvait que les enseignants du moyen secondaire s’était rendus compte que la plupart des dirigeants de ces syndicats opéraient pour l’essentiel dans le primaire. Certains du moyen-secondaire se plaignaient disant que ces syndicats prenaient plus en compte les revendications du primaire aux dépens du secondaire.
 Ainsi les enseignants du moyen-secondaire décidèrent de se départir de ce groupe hétéroclite aux intérêts souvent divergents. C’est suite à cette posture que naquirent des syndicats exclusivement voués aux préoccupations du moyen secondaire on parlait de SNEMS de SAEMSS des acronymes ayant comme dénominateur commun le MS final signifiant moyen-secondaire.  S’y ajoute d’autres syndicats préoccupés surtout par les corps émergents c’est le cas de L’UES, L’union des enseignant du Sénégalais.
 Le SAEMSS  et le SNEMS  s’étant rendu compte de leurs préoccupations communes décidèrent de se retrouver dans un cadre appelé CUSEMS (Cadre Unitaire des Syndicats de L’Enseignement Moyen et Secondaire) en y incluant l’UES. Il devient clair qu’initialement le CUSEMS n’est pas un syndicat mais un cadre ou se retrouvaient des syndicats aux intérêts convergents pour lutter ensemble. Du reste vous ne verrez pas un bulletin de solde d’un professeur ou il est écrit pour les cotisations sociales et syndicales CUSEMS, vous verrez SNEMS ou SAEMS S voire UES.
 On se demande maintenant pourquoi SAEMSS-CUSEMS et CUSEMS ? Ces deux appellations sont issues d’un conflit entre les membre du SAEMSS et du SNEMS qui composaient majoritairement le Cadre Unitaire. En effet avec la création du Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales par Wade, il s’était agi d’inviter les syndicats par le biais de leur leaders à siéger à  ce conseil. Ce fut la pomme de la discorde entre les membres qui voulaient qu’un des leaders de l’époque du nom de Mbaye Fall Léye puisse rejoindre le conseil économique et social et d’autres qui rejetaient l’idée pour éviter de se mêler à la politique. C’est en ce moment qu’est née la scission entre le SNEMS et le SAEMSS qui avaient comme cadre commun le CUSEMS. Notons que Mbaye Fall Léye faisait parti du SAEMSS.
 Ainsi le SNEMS avec des leaders tel que Dame Mbodj, voulant garder le label CUSEMS, car si l’argent est le nerf de la guerre on peut affirmer sans gros risque de se tromper qu’au 21e siècle la communication est un des muscles ou moteurs de la guerre, ont pris contact avec le BSDA pour sécuriser le label CUSEMS qu’ils transforment en syndicat alors que c’était un cadre syndical. D’ailleurs le S de CUSEMS n’est plus syndicats mais syndical. Donc ce syndicat porte un acronyme qui se décline comme suit : Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen Secondaire au lieu de Cadre Unitaire des Syndicats Du Moyen Secondaire. Donc du pluriel (syndicats)  on est passé au singulier ( syndical)  du terme nominal (syndicats) on est passé à un terme adjectival (syndical). Toutefois les dirigeants du SAEMSS comme Mamadou Dianté ou M. Sam n’entendaient pas les choses de cette oreille. Ils ont donc voulu garder le Cadre Unitaire des Syndicats du Moyen Secondaire. Ceci explique pourquoi on parle aussi de SAEMSS-CUSEMS. Aujourd’hui le CUSEMSS et le SAEMSS-CUSEMS sont les syndicats majoritaires dans le moyen secondaire. Le premier n’a pas encore suspendu son mot d’ordre mais les négociations sont en cours. Le second a suspendu son mot d’ordre de grève et continue de négocier. Personnellement je reste optimiste quant à une issue heureuse sur la crise scolaire.
Voilà quelques éclairages que j’ai voulu apporter pour éclairer la lanterne des Sénégalais de façon impartial sans parti pris. Il n’apparait dans mes écrits mon appartenance au CUSEMS ou SAEMSS-CUSEMS , même si je suis membre d’un de ces syndicats par souci, d’équité.

El Hadji Ibrahima Diop, professeur titulaire d'anglais au Lycée Alboury Ndiaye de Linguére